samedi 13 juin 2009

Carrotmob


On connaît tous le boycott : il s’agit de refuser d’acheter les produits d’une entreprise. Mais comment appelle-t-on le « contraire » du boycott. Hein ???

Ben oui, ça existe et je viens de découvrir ça par hasard : il s’agit du carrotmob. Le principe est simple et pragmatique. Je dirais « à l’américaine ». Il s’agit de soutenir les entreprises qui s’engagent dans une politique commerciale ou des pratiques favorables à l’environnement.

Tout d’abord, un lien :

http://ecoloinfo.com/2009/05/22/organiser-un-carrotmob-a-bordeaux/

Puis quelques explications.

L’équipe organisatrice doit, dans un premier temps, repérer des commerces ou boîtes susceptibles d’introduire un changement dans leurs pratiques environnementales (économies d’énergie, par exemple) Dans un deuxième temps intervient le temps de la négociation avec la question centrale qui tourne autour de ceci: « quel pourcentage du chiffre d’affaire que NOUS pouvons vous faire rentrer seriez vous prêt à investir dans l’action environnementale que NOUS vous proposons ? »

L’équipe des carrotmobers fait alors le tour de plusieurs magasins et choisit le « mieux-disant ».

Vient ensuite le temps de la mobilisation : il faut persuader le plus de gens possibles d’aller faire leurs courses le jour J dans le magasin choisi. De l’ampleur de la mobilisation dépendra l’ampleur de l’investissement du magasin ; c’est en ce sens que le carrotmob peut apparaître comme le contraire du boycott.

Je trouve plusieurs analogies entre cette démarche et celle des Amap. Ce n’est pas par hasard que j’ai découvert le carrotmob dans le billet d’une personne qui se trouvait dans le réseau social « Europe Ecologie » dédié aux Amap http://www.europeecologie.fr/reseau/les-groupes/amaps

La première analogie est bien sûr la démarche de la « consommaction ». On agit en choisissant ce qu’on achète, à qui et comment on l’achète.

La deuxième analogie est à mon sens dans la quotidienneté et le pragmatisme: pas besoin de grands discours. On vient, on fait les courses, on rentre chez soi. L’action est menée.

La troisième analogie (mais il y en a d’autres) est le côté positif de la chose : on ne manifeste pas contre, mais « pour ».

En bref : quatre phases (repérage, négociation, mobilisation, action).

Il faut un technicien capable de repérer le bon investissement à proposer.

Un bon « commercial » pour la phase de négociation.

Un bon communicant pour la mob.

A mon avis, une démarche d’avenir.

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